Le terrorisme vient de frapper la France, une fois encore, laissant derrière lui des dizaines de morts, des centaines de blessés et des familles le cœur brisé par la douleur. Les terroristes ont accompli méthodiquement et froidement leur travail. Leur mépris et leur négation de la vie sont sans limites. Leur détermination à tuer le maximum de personnes innocentes est totale. Ils sont à l'image de ceux qui les ont créés, endoctrinés, fanatisés, financés, armés et finalement déshumanisés. Le terrorisme et les terroristes ne tombent pas du ciel. Ils sont, en dernière analyse, le produit des intérêts et des calculs économiques, stratégiques et idéologiques des classes dominantes occidentales et leurs alliés locaux.
Poussée par le profit, cet impératif vital pour elle, la bourgeoisie a envahi et colonisé le monde entier. Toutes entraves à la réalisation de cet objectif impérieux constituent autant de chaînes qu'il faut briser.Toutes les nations qui se dressent contre elle sont impitoyablement écrasées. La démocratie, lorsqu'elle ne sert pas ses intérêts, le Droit notamment celui des peuples à disposer d'eux-mêmes, le progrès etc. ne sont pour elle que des obstacles qu'il faut éliminer. La bourgeoisie a détruit des pays et des sociétés entières lorsqu'ils résistent à son exploitation et à sa domination. Elle n'hésite pas à renverser des gouvernements démocratiquement élus, à s'allier avec les dictateurs les plus féroces et les régimes les plus rétrogrades pour asseoir son pouvoir et étendre son hégémonie. La bourgeoisie a infligé à toute l'humanité deux terribles guerres et largué des bombes atomiques sur des populations civiles innocentes pour les terroriser et pour mieux les dominer. Elle possède partout des bases militaires pour être près des sources d'énergie et des matières premières qui lui sont nécessaires. Elle a étouffé et brisé les soulèvements populaires dans le monde arabe avec l'aide de ses alliés régionaux pour perpétuer le pouvoir des régimes d'un autre âge et éviter qu'une force progressiste prenne la direction et oriente la lutte vers le progrès et la démocratie.
Elle a dressé contre les régimes nationalistes, laïcs et progressistes, les fanatiques religieux les plus obtus et les terroristes les plus barbares ouvrant ainsi la boîte de Pandore libérant des monstres qui répandent la mort et la désolation un peu partout dans le monde. En un mot, la bourgeoisie ne recule devant aucun moyen pour assouvir sa soif inextinguible du profit. Son histoire est une longue suite de guerres, de violence et de massacres.
La bourgeoisie porte en elle les germes de la terreur. Le terrorisme fait partie de son ADN. Derrière chaque acte terroriste, on retrouve ses traces directement ou indirectement. Talibans, Moudjahidins de la liberté, Al Qaeda, Daech, Al Nosra, rebelles libyens, rebelles syriens... portent sa marque. Ces organisations terroristes sont ses propres créatures. Elle les a enfantées avec l'aide de ses alliés comme le Pakistan, l'Arabie Saoudite, le Qatar ou encore la Turquie. La bourgeoisie occidentale est la mère de tous les terrorismes.
Ainsi le dictateur pakistanais Zia après avoir renversé (juillet 1977) le gouvernement démocratiquement élu d'Ali Bhutto, grâce au soutien de Washington, a instrumentalisé l'Islam pour étouffer toute opposition laïque et progressiste et surtout pour combattre le gouvernement communiste installé à Kaboul et ses alliés soviétiques. La bourgeoisie américaine ne pouvait supporter qu'un pays aussi stratégique que l'Afghanistan sorte de son influence. Des écoles religieuses contrôlées par les services de renseignements, les fameux Inter-Services Intelligence (ISI) fleurissaient un peu partout au Pakistan. De ces centres d'endoctrinement naquirent les premiers Talibans (étudiants) fanatisés et prêts à livrer le djihad, la «guerre sainte», aux communistes afghans et leurs protecteurs soviétiques. Et c'est à Ben Laden, dépêché par l'Arabie Saoudite à la demande du gouvernement pakistanais, que revient l'honneur de superviser cette guerre contre les mécréants. Pour leurs intérêts économiques et stratégiques, la bourgeoisie américaine, le général dictateur Zia et les émirs d'Arabie ont donné naissance à une organisation qui continue à semer aujourd'hui encore la terreur aux quatre coins du monde, Al Qaeda.
Le 20 mars 2003, l'armée américaine et ses alliés notamment britanniques ont franchi les frontières irakiennes au mépris de toutes les protestations, manifestations, lois et conventions internationales. C'est le début pour le peuple irakien d'un long, très long cauchemar qui, hélas, perdure encore. Les morts se comptent par centaines de milliers. Les blessés, les estropiés, les veuves, les orphelins et les réfugiés, leur nombre se chiffre par millions. Le régime laïque de Saddam est vaincu par cette opération militaire appelée d'ailleurs par l'occupant «shock & awe» (choc et terreur). La population doit subir le diktat des vainqueurs. La terreur exercée directement ou indirectement sur la population civile par l'armée américaine règne dans les villes irakiennes. Arrestations arbitraires, exécutions sommaires, humiliations, tortures... la liste des exactions de l'occupant est longue. L'unité nationale et territoriale de l'Irak ainsi que sa souveraineté ne sont désormais que de lointains souvenirs. La société irakienne est détruite.
C'est dans ce cadre d'extrême violence que sont nées la plupart des organisations djihadistes. Profitant du chaos qui règne dans ce pays martyr, Abou Moussaab Al-Zarkaoui, chef de la Jamaat Al-Tawhid Wal-Djihad (JTD), décide de transférer son groupe de la Jordanie à l'Irak avec la bénédiction de Ben Laden. Ce groupe qui s'est distingué par sa brutalité et sa cruauté, à l'image de l'armée américaine, est devenu après la mort de son chef en 2006, l’État Islamique en Irak (EII) dirigé à partir de 2010 par Abou Bakr Al-Baghdadi. La guerre en Syrie a permis au groupe djihadiste d'étendre son pouvoir sur les deux pays. En 2013 L'EII devient, après un échec de fusion avec l'autre groupe djihadiste Al-Nosra (filiale syrienne de la maison mère Al Qaeda), l'État Islamique en Irak et au Levant (EIIL ou en arabe Daech)
Après l'invasion militaire de l'Irak et ses tragiques conséquences, les bourgeoisies américaines et européennes ont profité des soulèvements populaires dans le monde arabe pour détruire la Libye et son régime. Nicolas Sarkozy et David Cameron se sont rendus le 15 septembre 2011 dans la ville de Benghazi pour célébrer cette destruction de la société libyenne.
Aujourd'hui, la Libye est un bastion et un sanctuaire d'innombrables organisations extrémistes et terroristes. La terreur et le chaos qui règnent dans ce pays sont, comme en Irak, la conséquence directe de cette violence extrême qu'est la guerre menée par L'OTAN et les milices extrémistes et réactionnaires appelées à l'époque (2011) les «rebelles libyens». L’État islamique est de plus en plus présent dans ce pays et contrôle déjà la ville de Syrte et sa région. Il est également implanté dans la ville de Benghazi et de Derna. Les bourgeoisies américaine et européenne qui ont permis aux organisations djihadistes d'entrer triomphalement à Tripoli et de s'emparer du pouvoir, feignent aujourd'hui de redouter l'arrivée en force de Daech à qui la plupart des milices extrémistes ont fait allégeance. Cette posture leur permet d'envisager un éventuel retour sur le sol libyen.
Les Balkans, en plein cœur de l'Europe, sont à leur tour touchés par le développement du fanatisme religieux et par le wahhabisme saoudien. Des vagues entières de jeunes bosniaques et kosovars quittent leur pays pour rejoindre l’État islamique en Syrie. Des ONG des monarchies du Golfe, très présentes dans les Balkans, font du prosélytisme sous couvert d'activités humanitaires. Des mosquées sont construites avec les pétrodollars et des imams formés en Arabie Saoudite prêchent les enseignements violents et ultra-dogmatiquesde Mohammad Ibn Abdel Wahhâb (1703-1792) sources du wahhabisme. Cette nouvelle situation est le produit de l'assaut sauvage de l'OTAN sur la Yougoslavie et son unité depuis 1991 et surtout en 1999 qui a vu l'occupation du Kosovo par cette organisation militaire, bras armé des bourgeoisies occidentales. Le vide et la misères morale et matérielle laissés par ces guerres impérialistes ont permis à des prêcheurs sans scrupules de répandre la parole de haine et de violence tout en incitant les jeunes désœuvrés à rejoindre les rangs des organisations extrémistes se réclamant de l'Islam pour mener la guerre sainte.
Le terrorisme est une véritable aubaine pour la bourgeoisie. Il luisert de justification stratégique et de prétexte pour d'éventuelles interventions dans les pays qui lui sont réfractaires ou difficilement contrôlables. L'Afghanistan et l’Irak sont les premières victimes de cette «lutte contre le terrorisme» devenue l'axe central de la politique étrangère américaine. L'implantation de Daech en Libye ouvre à la bourgeoisie occidentale de nouvelles perspectives d'intervention militaire sur le territoire libyen. «Nous avons un ennemi, Daech, l’Etat islamique, que nous devons combattre et écraser, en Syrie, en Irak et demain sans doute en Libye» disait Manuel Valls sur les ondes de France Inter. L'armée française effectue déjà des vols de reconnaissance au-dessus de la Libye préparant «sans doute» une nouvelle campagne de bombardement.
Le terrorisme permet également à la classe dominante de promulguer des lois liberticides qui donnent d'immenses pouvoirs à l'appareil répressif. C'est la bourgeoisie américaine, profitant des attentats du 11 septembre 2001, qui est derrière le «USA Patriot Act». Ce texte lui confère, entre autres, la possibilité de détenir sans limites et sans cadre juridique toute personne soupçonnée de terrorisme. Même la torture et la cruauté sont permises. Guantánamo est toujours là et la moitié de ses prisonniers à combinaison orange restera indéfiniment renfermée dans cet enfer sur terre. Mais au-delà de ces «combattants ennemis», le simple citoyen, dans cette guerre contre le terrorisme, se confond presque avec le terroriste. Il faut surveiller tout le monde. L'emprise de l’État sur la société tend à se généraliser et les pouvoirs de police à se renforcer. En France, avec l’état d'urgence, l’État de droit est devenu provisoirement un État de police. Cette exception risque, comme l'expérience nous l'enseigne, de devenir la règle avec toutes les conséquences sur les libertés individuelles et collectives.
L'instrumentalisation du terrorisme par la classe dirigeante permet aussi de museler et d'étouffer toute opposition, toute critique et toute résistance à sa politique de classe. La rhétorique guerrière contre le terrorisme, chère à Bush et à Hollande, n'a pour but que de mobiliser la population derrière la bourgeoisie. La lutte des classes doit s'effacer pour laisser place à l'unité nationale, à la collaboration de classes. Qui osera briser cette belle unanimité pour la sécurité et la guerre contre le terrorisme ? Le Gouvernement, cette commission qui gère les intérêts de la bourgeoisie, peut dans ces conditions faire passer toutes les lois économiques, sociales et sécuritaires sans trop de difficultés. Dans le cas de la France, «Le pacte de sécurité l'emporte sur le pacte de stabilité» disait Hollande lui-même. La politique d'austérité s'arrête là où commencent les dépenses pour renforcer l'appareil répressif (police, renseignements, armée etc.).
Les grèves et les rassemblements sont tolérés lorsqu'ils ne sont pas interdits. Par contre, les manifestations commerciales et sportives, elles, sont autorisées voire encouragées. Les perquisitions et assignations à résidence des opposants se multiplient dans l'indifférence quasi générale. Les médias et les instituts de sondages sont eux aussi enrôlés dans ce combat interminable contre le terrorisme.
Le climat de peur créé par les attentats et amplifié par la classe dirigeante est utilisé pour contrôler toute la société et surtout pour paralyser les luttes sociales.
L'omniprésence du discours patriotique permet à la bourgeoisie en crise de désigner des boucs émissaires. L'amalgame entre l'Islam et le terrorisme, l'islamophobie, le racisme sont utilisés par la classe dominante pour mieux occulter sa responsabilité dans la situation économique et sociale désastreuse que connaît la France aujourd'hui et détourner ainsi les masses populaires des vrais problèmes qui les rongent au quotidien. Les musulmans sont ainsi stigmatisés, agressés et criminalisés. Aux États-Unis, certains candidats à l'investiture républicaine dont le milliardaire Donald Trump distillent comme un poison leur haine du musulman et de l'immigré. Les réfugiés, premières victimes des guerres impérialistes, sont eux aussi montrés du doigt. La bourgeoisie française et européenne en général utilisent les attentats perpétrés par des kamikazes de l'EI, tous de nationalité française ou belge, pour fermer les portes de l'Europe aux demandeurs d'asile.
Profitant des tueries du 13 novembre, Hollande et Valls, serviles serviteurs de la bourgeoisie, introduisent dans la constitution de la République la déchéance de nationalité pour les binationaux nés français condamnés pour terrorisme, créant ipso facto deux catégories de citoyens : ceux qui peuvent commettre des actes terroristes tout en restant français et ceux, pour les mêmes faits, qui seront déchus de leur nationalité. Rappelons pour mémoire que même le gouvernement de Vichy (1940-1944) n'avait osé aller aussi loin puisqu'il a retiré la nationalité française aux juifs naturalisés et non nés français. Ce retour, sur ce point, au régime collaborationniste de Vichy par la social-démocratie est lourd de conséquences pour l'ensemble des classes populaires. Précisons que cette mesure nauséabonde n'a strictement aucun effet sur les terroristes. Mais elle montre clairement que la lutte contre le terrorisme n'est qu'un prétexte permettant à la bourgeoisie de diviser les citoyens pour mieux les dominer.
Comme on le voit, la bourgeoisie entretient des rapports complexes avec sa propre créature.Tantôt elle ressemble à ces magiciens qui ne maîtrisent plus les forces maléfiques qu'ils ont créées, tantôt elle instrumentalise les monstres qu'elle a enfantés pour servir ses intérêts économiques et stratégiques. Mais dans tous les cas, la terreur et le terrorisme ne sont que des armes de guerre parmi tant d'autres qu'elle utilise pour, en dernière analyse, maintenir la concentration des richesses entre ses propres mains. Elle n'hésite pas à utiliser les moyens les plus abjectes et les plus barbares pour perpétuer son hégémonie précipitant ainsi le monde vers le précipice. La bourgeoisie a joué un rôle éminemment révolutionnaire dans l'histoire. Mais aujourd'hui elle n'arrive plus à surmonter les crises à répétition de son système, le capitalisme. Elle n'avance qu'à travers les guerres et les destructions. Son organisation politique peut passer facilement de l’État de droit à l’État de police. Elle n'a ni valeurs ni éthique qui durent dans le temps. En période de crise, elle produit et propage des «valeurs» de haine, de xénophobie, d'islamophobie, de racisme pour mieux occulter ses responsabilités dans la situation de chaos que connaît le monde aujourd'hui. Du moteur du progrès et de l'émancipation, la bourgeoisie est devenue un frein. Seul le renversement de tout l'ordre social bourgeois mettra un terme à cette marche vers la barbarie.
Ce terrorisme de Daech Qaeda Gia Boko Haram fonder par Usa les dictateurs arabes leurs généraux l'Otan et israél pour tuer le maximum des musulmans en Irak en Afghanistan en Syrie en Libye en Yémen en Algérie en Nigeria pour satisfaire leurs patron satan l'ennemi n°1 de l'humanité et de l'islam et le patron de la franc maçonnerie satan mourra normal ces séismes en Maroc la mort de satan et la fin du monde si la fin du monde vendredi 4.3.2016 aux non musulmans de se convertir a l'islam pour éviter la peur la panique et l'enfer.