«La dictature c’est un régime où une personne ou un clan décide des lois»
Emmanuel Macron (1)
Macron, le serviteur zélé de la classe dominante, est en train de détruire systématiquement et massivement tout ce que le peuple a gagné de haute lutte depuis plus d'un siècle. Il mène sans trêve une véritable guerre contre toutes les avancées sociales, petites et grandes. La régression est générale et totale. «Voilà par quel homme la France est gouvernée ! Que dis-je, gouvernée ? possédée souverainement ! » disait Victor Hugo parlant de Napoléon le petit (2). La mission essentielle de Macron est de servir encore et toujours les possédants, les puissants. C'est sa raison d'être. Pour les plus démunis, pour les travailleurs, il n'a absolument rien à offrir à part les mensonges, les promesses, les illusions et la répression policière en cas de résistance et de révolte (3). Macron oppresse ainsi par sa politique de classe la poitrine de toute une nation et l'empêche de respirer l'air du progrès et de la prospérité. Il est l'ennemi déclaré du peuple. Les ouvriers, les opprimés et tous les citoyens appauvris, humiliés doivent se dresser unis contre ce pouvoir rétrograde, arrogant et méprisant qui les exploite et les réduit à mener une existence inhumaine.
Droit du travail, précarisation à outrance de l'emploi, austérité salariale, assurance chômage, retraite, hôpital public, fonction publique, Éducation nationale, libertés publiques etc., aucun domaine n'est épargné. En parallèle de cette destruction systématique, Macron mène sans relâche une politique de privatisation scandaleuse : SNCF, Aéroports de Paris, Française des jeux, Engie, GRTgaz etc. Tout doit appartenir aux plus riches. Sur le plan fiscal, Macron, en plus de la baisse de l'impôt sur les sociétés et le maintien du CICE, supprime l'ISF, instaure la Flat Tax (4) et vole toute la France, à travers des mécanismes budgétaires complexes, pour pouvoir en faire cadeaux à ceux qui l'ont installé brutalement au pouvoir, les ultra-riches comme Bernard Arnault, Françoise Bettencourt Meyers, François Pinault, les frères Wertheimer, la famille Dassault et bien d'autres (5).
Ainsi «Les 14 grandes fortunes françaises figurant parmi les 500 recensées dans l’index Bloomberg des milliardaires ont enregistré une augmentation totale de 78 milliards de dollars (68,8 milliards d’euros) de leurs richesses depuis le 31 décembre 2018. Cela représente une progression de 35 % en six mois» (6). Les actionnaires des sociétés du CAC 40 ne sont pas en reste. Rien qu'en 2018, ils ont empoché sous forme de dividendes 72,2 % des bénéfices réalisés (87,7 milliards d'euros) (7).
Précisons que ces sociétés en général (8) et les GAFA ( Google, Apple, Facebook et Amazon) en particulier « paient très peu d’impôts» avoue cyniquement Macron (9). « Enrichissez-vous » semble leur dire le président des riches, suivant en cela la fameuse injonction de François Guizot (1787/ 1874), l'homme qui a ordonné l'expulsion de K Marx de Paris en 1845.
Pour les chômeurs, les précaires et les travailleurs pauvres c'est-à-dire «les gens qui ne sont rien», Macron n'a que mépris et dédain profond. Avec son discours moralisateur et culpabilisateur, il ne cherche qu'à les humilier, à les stigmatiser et à les infantiliser. Il faut donc responsabiliser ces «feignants» qui refusent de traverser la rue pour trouver un emploi. Ils sont seuls responsables de leur situation. L'assistanat qui par ailleurs coûte un «pognon de dingue» ne fera qu'accentuer leur penchant naturel à la paresse. Macron ne voit dans les pauvres et les classes populaires en général qu’une masse infâme sans dignité, déshumanisée, des esclaves. Car les despotes ne voient dans les hommes que des êtres dépouillés de leur humanité. Macron n'est que le serviteur d'une bourgeoisie dominante dont le mépris pour les plus démunis est sans limite. Despotisme, exploitation et domination relèvent de la même logique, celle du capitalisme et de ses lois immanentes qui produisent toujours plus de richesses mais aussi toujours plus de pauvres. Et tant que ce système existe, leur sort ne peut connaître aucune amélioration durable.
Macron et la bourgeoisie qui le soutient possèdent tous les pouvoirs : économique, politique, médiatique et bien sûr tout l'appareil répressif de l'Etat. Le rapport de force entre cette classe et le peuple demeure profondément inégal. Que faire alors face à cette forme de dictature ? La bourgeoisie et ses serviteurs zélés au pouvoir sont ultra-minoritaires. Le peuple, lui, possède un élément décisif pour gagner la bataille, le nombre. Mais cette arme n'est efficace que si des liens fraternels unissent tous les exploités et tous les opprimés dans un combat structuré et organisé, guidé par une direction consciente et déterminée. Sans cette unité, sans cette détermination, Macron et la classe (son clan) qui est derrière lui, poursuivront inlassablement leur politique de destruction massive de toutes les avancées sociales arrachées de haute lutte par des générations successives.
Mohamed Belaali
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(2) Victor Hugo, «Napoléon le petit ». Editions l'Escalier p.49.
(3) Les Gilets jaunes sont probablement le Mouvement le plus réprimé dans l'histoire récente de la France : http://www.belaali.com/2019/11/gilets-jaunes-une-annee-de-combat-et-d-espoir.html
(4)https://www.tacotax.fr/guides/impot-sur-le-revenu/flat-tax
(5)https://www.forbes.fr/classements/classement-forbes-2019-top-20-des-milliardaires-mondiaux/
(7)https://multinationales.org/IMG/pdf/cr_2019.pdf
(8)https://www.frenchweb.fr/decode-combien-dimpots-payent-les-gafa-en-france/376811
(9)https://www.frenchweb.fr/decode-combien-dimpots-payent-les-gafa-en-france/376811