La France vient d'être condamnée par la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) pour la mort d'Ali Ziri en 2009 dans le commissariat d'Argenteuil (1).
Rappelons que la justice française, comme d'habitude, a classé le dossier Ziri par un non-lieu. En effet, la cour d'appel de Rennes a considéré que les policiers n'avaient « fait usage que de la force strictement nécessaire » pour maîtriser Ali Ziri. La Cour de cassation a tout simplement refermé définitivement l'enquête sur la mort de cet homme de 69 ans.
Ces crimes ordinaires de l’État français se terminent très souvent par un non-lieu.
La liste des hommes morts dans les commissariats, ou lors des interpellations policières est longue, trop longue. Selon le rapport de l'Association des chrétiens pour l'abolition de la torture (ACAT), «ces cinq dernières années, on compte en moyenne un décès par mois (14 décès en 2014, 10 en 2013, 19 en 2012, et 9 en 2011 et 2010)» (2).
Voici un texte écrit en 2012 et qui reste d'une dramatique actualité :
http://www.belaali.com/article-crimes-ordinaires-de-l-etat-fran-ais-98240680.html
Mohamed Belaali
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(2)https://www.acatfrance.fr/public/rapport_violences_policieres_acat.pdf