On vient de tuer froidement une femme de 41 ans, déficiente mentale, juste après la tombée de la nuit jeudi 23 septembre
2010.
"Il n'y a pas eu de complication", a dit le porte-parole des autorités pénitentiaires. L'injection mortelle s'est très bien passée!...
Les journalistes qui ont assisté à cette exécution ont dit que Teresa Lewis «semblait effrayée»!
Ils ont dit également que son dernier repas, était constitué de «poulet, haricots verts, gâteau au chocolat et tarte aux pommes»! Quel humanisme!
Cette exécution ne s'est pas passée en Iran, ni à Cuba, ni au Vénézuela etc. mais aux États-Unis, pays qui exporte la lumière, la civilisation, les droits de l'homme, la démocratie... à travers toute la planète.
C'est pour cela peut-être que Teresa Lewis n'a pas mérité les indignations de nos philosophes, artistes, hommes et femmes politiques.
Pas de mobilisation, pas de pétitions, pas de lettres, pas de manifestations pour Teresa Lewis.
Leur émotion et leur indignation très sincères n'ont d'égales que leur silence sur l'exécution de Teresa Lewis.
Il est vrai aussi que Teresa l'américaine n'est pas Sakineh l'iranienne.
L'universalité des émotions s'efface devant les intérêts de la bourgeoisie et de ses serviteurs.
La grandeur de nos intellectuels, artistes etc. et leur capacité à s'émouvoir sont proportionnelles à leur degré de soumission aux puissants.
Peut être pensent-ils que l'injection létale, qui a empêché les poumons de Teresa Lewis de respirer et son cœur de battre, par des américains civilisés est plus raffinée et plus moderne que "les pierres jetées"(1) par ces grands méchants iraniens, barbus cruels et barbares.
Mohamed Belaali
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(1) La lapidation n'existe plus en Iran